Portrait des époux Manouchian suite à leur entrée au Panthéon

Ce 21 février signait l’entrée au Panthéon des époux Manouchian, retour sur cet évènement d’une portée historique.
Manouchian

Une entrée au panthéon demeure toujours un évènement historique, ne serait ce que par la portée du mot. En effet, à l’origine, cela définit le lieu qui rassemble la totalité des divinités d’une religion. Transposé à une vision républicaine, il s’agit de rendre hommage à des figures importantes qui ont marqué notre histoire par des actions concrètes. De fait, les époux Manouchian ont plus que mérité cette place. À l’image d’autres grandes figures françaises. Ainsi, en France, on peut y trouver Voltaire, Jean-Jacques Rousseau ou encore Victor Hugo. Ce 21 février a marqué l’entrée de Mélinée Manouchian et son mari Missak dans ce cercle restreint de personnalité faisant rayonner la France. Retour sur leurs faits d’armes.

Mélinée Manouchian et Missak Manouchian symbole de la résistance durant la Seconde Guerre Mondiale

Au-delà de ces deux noms passés à la postérité, ils demeurent une vingtaine de résistants à dorénavant avoir le droit d’y reposer. Toutefois, focus sur ce couple emblématique de cette guerre meurtrière. Missak Manouchian était un résistant communiste et poète d’origine arménienne. D’ailleurs, il se trouvait connu pour son rôle de chef de l’organisation de résistance “Les Francs-tireurs et partisans – Main d’œuvre immigrée” pendant la Seconde Guerre mondiale.

Né dans l’Empire ottoman, Missak Manouchian a survécu au terrible génocide arménien de 1915. Par la suite, il a émigré en France en 1924. Traumatisé par l’absurdité de ces volontés de purification des races, Missak Manouchian ont mené un groupe de résistants. En outre, il s’avérait composé de personnes de divers horizons, partageant les valeurs de la Révolution française. Il a été fusillé par les nazis en novembre 1944 à 37 ans seulement avec ses compagnons d’armes. Sa panthéonisation en 2024 témoigne de la reconnaissance de son engagement et de son sacrifice pour la liberté. Sa femme Mélinée quant à elle lui survivra jusqu’en 1989, tout ayant assisté son mari dans ses actes de résistance.

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