peur de l’engagement amoureux

Pourquoi certaines personnes fuient dès que ça devient sérieux

Tout allait bien, puis il ou elle s’est éloigné(e) sans raison apparente. Derrière cette fuite, se cache souvent une peur bien plus profonde : celle d’un véritable engagement affectif.

Tout semble bien se passer. La complicité est là, les échanges sont sincères, les moments à deux deviennent de plus en plus naturels. Et soudain… l’autre disparaît. Moins de messages, moins d’efforts, voire un silence total. Tu te demandes ce que tu as fait de mal. Pourtant, la raison est ailleurs : il ou elle a peut-être simplement eu peur que ça devienne trop sérieux.

La peur de l’engagement est plus fréquente qu’on ne le pense. Et elle ne concerne pas uniquement ceux qui veulent rester célibataires. Certaines personnes souhaitent vraiment aimer et être aimées… mais dès que la relation devient plus profonde, elles prennent la fuite. Pourquoi ce paradoxe ? Que se cache-t-il derrière cette peur ?

Un mécanisme de protection souvent inconscient

Fuir quand l’amour devient réel n’est pas un choix rationnel. C’est une réaction de défense. Pour beaucoup, s’engager représente une prise de risque émotionnelle énorme. Cela implique d’être vulnérable, d’ouvrir des parties de soi que l’on a parfois toujours protégées. C’est justement cette ouverture qui fait peur.

Derrière ce comportement se cachent souvent des blessures passées : abandon, trahison, rejet, humiliation. La personne préfère se retirer avant de revivre une douleur similaire. Même si cela signifie renoncer à une relation prometteuse.

Les signes qu’il ou elle a peur de l’engagement

Voici quelques signaux fréquents chez les personnes qui ont tendance à fuir quand ça devient sérieux :

  • Une grande implication au début, puis un retrait soudain sans explication
  • Des discours contradictoires : “Je n’ai jamais ressenti ça” suivi de “Je ne suis pas prêt”
  • Une difficulté à parler d’avenir ou à se projeter à moyen terme
  • Une peur panique face aux demandes d’exclusivité ou de clarté
  • Une tendance à idéaliser puis à dévaloriser l’autre très rapidement

Ce comportement n’est pas forcément manipulatoire. Il traduit souvent un tiraillement interne : l’envie d’aimer, mais la peur de souffrir.

D’où vient cette peur de s’attacher vraiment ?

Les racines de cette peur sont souvent anciennes. L’attachement, tel qu’il se construit dans l’enfance, joue un rôle essentiel. Une personne ayant grandi avec un attachement insécure peut avoir appris, inconsciemment, que l’amour ne dure pas ou qu’il fait mal. Elle aura donc tendance à anticiper une rupture, même si rien ne l’annonce.

D’autres facteurs peuvent renforcer cette peur :

  • Des relations passées douloureuses ou destructrices
  • Une faible estime de soi qui fait douter de sa capacité à être aimé
  • La peur de perdre sa liberté ou son indépendance
  • Un idéal amoureux inatteignable qui sert d’excuse pour ne jamais s’engager

Ce que ce comportement provoque chez l’autre

Si tu as déjà été en face de ce type de personne, tu sais à quel point cela peut être déstabilisant. Le retrait soudain laisse un sentiment d’incompréhension, parfois de culpabilité. On se demande ce qu’on a mal fait, ce qu’on aurait dû dire ou taire. En réalité, ce n’est souvent pas lié à toi.

Mais attention : même si ce comportement est le fruit d’un mal-être, il peut générer une grande souffrance chez l’autre. Il est important de poser des limites et de se protéger émotionnellement.

Peut-on dépasser cette peur de l’engagement ?

Oui, mais cela demande un vrai travail sur soi. La prise de conscience est la première étape. Il faut reconnaître ce schéma, comprendre d’où il vient, et accepter d’affronter les peurs qu’il cache.

Quelques pistes pour avancer :

  • Faire le point sur ses blessures passées et ses croyances liées à l’amour
  • Consulter un thérapeute pour travailler l’attachement et l’estime de soi
  • Accepter d’avancer doucement, sans pression, mais avec sincérité
  • Exprimer ses peurs à l’autre au lieu de fuir en silence

L’amour n’est pas un piège

S’engager ne signifie pas perdre sa liberté ni se mettre en danger. C’est un acte de confiance, en l’autre mais aussi en soi. Derrière la peur de l’engagement se cache souvent une envie d’aimer, de créer quelque chose de vrai. Il faut juste du temps, de la patience, et parfois un peu d’aide.

Et si tu es de l’autre côté, face à quelqu’un qui fuit dès que ça devient sérieux, rappelle-toi : ce n’est pas de ta faute. Ce n’est pas toi qui fais peur, c’est la profondeur du lien.

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