Une jeune femme visiblement à bout, assise sur un lit dans une pièce sombre, la tête dans les mains, illustrant le sentiment d’épuisement émotionnel typique du burn-out.

Ces phrases qu’on répète en burn-out… sans se rendre compte qu’on va craquer

Elles semblent banales, mais ces petites phrases en disent long sur un mal-être profond. Les psychologues tirent la sonnette d’alarme.

« J’ai juste un coup de fatigue », « Je vais tenir encore un peu »… Ces phrases sont plus fréquentes qu’on ne le pense chez les personnes en burn-out. Elles traduisent souvent une souffrance profonde qui peine à s’exprimer. Derrière ces mots se cache une réalité bien plus lourde : celle d’un corps et d’un esprit à bout, qui essaient malgré tout de rester debout.

« Je vais bien, c’est juste un petit coup de mou »

Cette phrase est un grand classique. On la dit pour se rassurer, pour faire bonne figure, pour éviter les questions. Mais quand la fatigue devient quotidienne, que la motivation s’effrite et que les journées pèsent comme des montagnes, ce n’est plus un simple « coup de mou ». C’est un signal d’alerte que l’on préfère ignorer.

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« J’ai pas le temps d’être fatigué(e) »

Cette expression reflète une forme de déni. Refuser de s’écouter devient une habitude. Le mental impose son rythme, coûte que coûte. On avance, sans pause, sans recul. Pourtant, le corps, lui, envoie des signaux. Et plus on les ignore, plus ils deviennent forts : maux de tête, douleurs musculaires, insomnies… jusqu’au point de rupture.

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« Ce n’est pas si grave, y’a pire »

Se comparer à d’autres pour minimiser son propre mal-être est une manière de fuir la réalité. « Il y a pire ailleurs » ne veut pas dire que ce que vous vivez n’est pas sérieux. Le burn-out n’a pas besoin d’un drame pour s’installer. Il naît souvent dans le silence, la surcharge et la solitude intérieure.

« Je dois tenir encore un peu »

Repousser l’inévitable est un piège. « Après les vacances », « après ce projet », « après la rentrée »… Mais le corps ne connaît pas les délais. Il encaisse, jusqu’à ne plus pouvoir. Derrière cette phrase se cache une peur : celle de lâcher, d’échouer, de décevoir. Pourtant, reconnaître ses limites est une force, pas une faiblesse.

« Si je ne le fais pas, personne ne le fera »

Le sentiment d’être indispensable, de devoir tout porter, est très présent chez les personnes en burn-out. Elles prennent sur elles, tout le temps. Au travail, à la maison, dans les relations… Elles gèrent, organisent, soutiennent. Et finissent par s’oublier. Jusqu’à ce que le corps impose une pause brutale.

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« Je n’ai pas le droit de me plaindre »

Ce discours intérieur est destructeur. Il empêche d’exprimer ce qui ne va pas. On pense que parler de sa fatigue ou de son mal-être, c’est se plaindre, c’est déranger. Alors on se tait. Mais le silence alimente l’épuisement. Et à force de tout garder, on finit par exploser… ou imploser.

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« Je dors mal… mais c’est pas grave »

Le sommeil est un indicateur clé. Quand il devient difficile, irrégulier ou non réparateur, c’est que quelque chose cloche. Pourtant, on minimise. On pense que ça passera. On enchaîne les cafés, on compense par l’hyperactivité. Jusqu’au jour où la fatigue devient écrasante, même après une nuit complète.

« Ça ira mieux quand… »

Remettre son bien-être à plus tard est une stratégie d’évitement. On attend un changement extérieur pour aller mieux : un déménagement, un nouveau job, un week-end au calme. Mais tant qu’on ne change rien en soi, rien ne s’apaise durablement. Cette phrase est un moyen de repousser l’urgence d’agir.

Le burn-out : un processus lent… mais brutal à l’arrivée

Le burn-out ne survient pas du jour au lendemain. Il s’installe progressivement, dans un contexte de pression constante, de surinvestissement, de manque de reconnaissance. On s’épuise à vouloir trop bien faire, à répondre à toutes les attentes… sauf les siennes.

Petit à petit, les signes s’accumulent : fatigue chronique, troubles de l’humeur, cynisme, perte de sens. Mais on continue, porté par l’adrénaline, la culpabilité, la peur du regard des autres. Jusqu’au jour où tout s’effondre. Le corps lâche, le mental suit. Et c’est souvent à ce moment-là que l’on comprend ce qu’on traversait depuis longtemps.

Ce que ces phrases veulent vraiment dire

  • « Je vais bien » = Je fais semblant d’aller bien
  • « Ce n’est pas si grave » = J’ai peur qu’on ne me prenne pas au sérieux
  • « Je dois tenir » = Je n’ose pas demander de l’aide
  • « Je n’ai pas le droit de craquer » = Je me sens coupable d’être humain
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Mettre des mots sur ce qu’on ressent est déjà une forme de libération. Le burn-out peut toucher tout le monde : les plus dévoués, les plus forts en apparence, ceux qui donnent sans compter. Ce n’est pas une question de faiblesse, mais de surcharge émotionnelle et mentale.

Comment prévenir le burn-out ?

Il est essentiel de :

  • Reconnaître ses limites sans honte
  • Demander de l’aide dès les premiers signes
  • Faire des pauses régulières pour se reconnecter à soi
  • Exprimer ce que l’on vit, même si c’est flou ou confus

Écouter ces phrases du quotidien, c’est écouter les appels à l’aide qu’on n’ose pas formuler clairement. Derrière chaque mot, il y a une émotion. Derrière chaque justification, une souffrance. Et derrière chaque burn-out, une histoire qu’il est temps d’entendre.

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